samedi 10 décembre 2016

Géographie, Thème 2 : Les dynamiques de la mondialisation Les territoires dans la mondialisation, Terminale ES

Thème 2 : Les dynamiques de la mondialisation
Les territoires dans la mondialisation
La Corée du sud est un pays dynamique, riche et intégré à la mondialisation. Sa capitale, Séoul, est une métropole riche et mondialement connue. A l’inverse, la Corée du nord vit à l’écart de la mondialisation. On remarque donc que les villes n’ont pas la même importance et que les pays sont plus ou moins intégrés à la mondialisation.
I-                  Une ville mondiale, New-York
A-    NY, une ville des plus attractives
NY compte environ 20 millions d’habitants (2 fois plus qu’à Paris) ce qui la classe au 9ème rang mondial mais c’est la première ville connue pour sa notoriété.
La population ne suffit pas pour décerner le statut de ville mondiale qui est une grande métropole concentrant des fonctions de commandement et exerçant une influence à l’échelle mondiale dans le domaine économique, financier, politique et culturel.
1-      Fonctions économiques et financières

Ø  Finance
Important CBD (central business district) à Manhattan qui est le 1er CBD de l’occident. On y trouve 2 places financières : le NYSE et le Nasdaq qui ont des poids prépondérants puisque la capitalisation boursière de ces 2 bourses représente 5 fois la capitalisation boursière des bourses d’Europe. Elles influencent le reste du monde. Souvent quand la bourse de NY monte, les autres montent aussi et inversement. La bourse va créer à NY des milliers d’emplois qualifiés et très bien payés. De plus de grandes banques ont leur siège social à Manhattan (Goldman Sachs, Morgan, Citigroup).
Ø  Economique
NY abrite de nombreux sièges sociaux (Marvel Entertainement, Philip Morris, Avon).
2-      Fonction politique
NY n’est certes pas la capitale des USA et n’est même pas la capitale de l’Etat de NY mais elle abrite le siège de l’ONU à Manhattan qui réunit des délégations de tous les pays du monde entier (40000 employés). NY a donc une fonction de commandement de la gouvernance mondiale.
3-      Fonction culturelle : le Soft power
Le soft power est la capacité d’un pays ou d’une ville à influencer le reste du monde par des moyens non agressifs.
Ø  Il y a une concentration de médias d’audience internationale à NY :
-          La ville est aussi bien de fief des républicains (Fox News, The Wall Street Journal)
-          Le fief des démocrates (The New York Times).
-          Ainsi que les journaux lus par les « limousine liberals » (GQ, Vogue, Vanity Fair), surtout des journaux de mode, NY fait la mode.
-          Il y a aussi la très célèbre chaîne CNN (apolitique) du mécène Ted Turner.
-          Pour le photojournalisme : le prix Pulitzer
è NY regroupe une presse très prestigieuse.

Ø  NY a aussi un poids au niveau universitaire et scientifique :
-          Columbia, Princeton, NY University qui ont une grande notoriété. Ces étudiants vont créer de nombreuses start-up spécialisées dans les nouvelles technologies.
-          Silicon Alley (technopole) regroupant Facebook, Twitter, Vine, Spotify. C’est un cluster (regroupement d’entreprises spécialisées dans un même secteur d’activité et fonctionnant en réseau).

Ø  Pôle touristique majeur :
NY est très connue, ses bâtiments et endroits sont mondialement connus (Times Square, Broadway, Statue de la liberté).
Ø  Importance du mécénat :
Le multimilliardaire Koch a offert un chèque de 100 millions de dollars pour la rénovation du bâtiment de l’orchestre philharmonique de NY. Une centaine de personnes sont capables de faire de même à NY, le mécénat y est très actif et généreux.
Pour toutes ces raisons, NY attire des artistes, c’est une ville ouverte et propice à la créativité (Woody Allen, Sting, Bob Dylan, Madona, Marc Levy).
B-    Comment le dynamisme de NY se manifeste-t-il dans son organisation spatiale ?
Schéma : L’organisation spatiale de NY
NY est la métropole la plus importante des USA et est divisée en 5 quartiers (voir schéma). Le principal quartier est Manhattan qui compte 2 millions d’emplois hautement qualifiés dans la finance, les arts, la recherche, la politique. Les prix de l’immobilier y sont très élevés, seuls les plus riches peuvent y habiter. Manhattan va concentrer les personnes les plus riches.
Les classes moyennes vont devoir habiter dans les quartiers périphériques, dans les edge cities (pôle urbanisé périphérique concentrant des emplois se services qui en font un centre secondaire). On y trouve des emplois dans le secteur du service (hôtellerie, cours divers, coaching, décoration d’intérieur, restauration d’art) et des clusters qui sont des structures flexibles ne prenant pas beaucoup de place (ils se développent dans l’ensemble de la métropole).
NY a des infrastructures de bonne qualité :
-          Le métro (meilleur réseau)
-          Nombreux axes routiers (autoroutes urbaines)
-          Nombreux ponts (14) pour relier les différentes îles entre elles (Verrazano le plus connu)
-          Reliée au reste de la mégalopole Megalopolis/Bos-Wash (50 millions d’habitants sur 700km)
-          Reliée au reste du monde avec 3 aéroports (Nework, JFK, LaGuardia)
La ville est connue pour sa croissance dans toutes des directions. La prospérité de Manhattan atteint d’autres quartiers qui deviennent bourgeois à leur tour (Brooklyn, Harlem). Cette croissance est portée par les métiers de l’information (Silicon alley).
C-    Quels défis NY doit-elle relever pour rester une ville mondiale ?
On remarque que NY est composée de nombreux quartiers mixtes. Les anciens quartiers populaires sont habités par les populations aisées qui n’arrivent plus à habiter à Manhattan.
Brooklyn est en voie de gentrification (afflux d’une population aisée dans un quartier auparavant populaire) puisque près de 2/3 des nouveaux résidents sont des familles aux revenus élevés. On observe le même phénomène à Harlem. Cela entraîne des mouvements de protestation des anciens habitants de ces quartiers car les loyers s’envolent, les prix aussi.
Mais certains quartiers restent malfamés, la délinquance y est encore élevée.
La classe moyenne vie dans des quartiers éloignées de Manhattan (Staten Island ou dans le Queens). Ce qui entraîne d’importantes migrations pendulaires jusqu’à Manhattan.
NY est une ville de contrastes sociaux très forts. D’un côté, une importante proportion de millionnaires, de l’autre, des « smicards » (7$25/h). Un habitant de NY sur 5 est considéré comme pauvre (35000 SDF à Manhattan). Les minorités ethniques sont d’avantage concernées par la pauvreté.
            De plus en plus de personnes se réfugient dans les gated communities (quartier résidentiel fermé et surveillé). Elles renforcent les inégalités sociales dans les quartiers difficiles, ce sont des îlots de richesse.
è Les contrastes sociaux forts et les inégalités sociales sont l’un des défis pour cette ville. Les gated communities renforcent le sentiment de rupture sociale pour les habitants des ghettos.
Dans une ville très étendue, les migrations pendulaires créent une pollution importante.
La ville est menacée par la montée des eaux (Ouragan Sandy qui avait révélé l’ampleur du phénomène en 2012 avec les métros inondés). Des berges ont alors été aménagées « Front d’eau » en espace vert ce qui rend Manhattan encore plus attractif.


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