samedi 4 février 2017

Philosophie, Autrui, Terminale ES

Autrui
I-                    Le besoin d’autrui
L’essentiel de ce que nous sommes, nous le devons à autrui. L’autre n’est pas pour nous un choix : il est toujours déjà là, à notre naissance, et nous façonne pour toujours. Le besoin de l’homme d’être en contact avec d’autres hommes devient particulièrement évident dans l’expérience douloureuse de la solitude qui est peu naturelle de l’homme.
« Autrui, pièce maîtresse de mon univers » Tournier, Vendredi ou les limbes du pacifique 1972
II-                  L’influence exercée par les autres sur le moi
L’homme est capable de ressentir les émotions éprouvées par ses semblables, c’est ce qu’on appelle empathie. Avec l’empathie, nous nous mettons spontanément à la place d’autrui lorsque nous les voyons exprimer certaines émotions. Le monde intérieur de l’autre s’ouvre à nous et devient une part entière de notre expérience vécue. La réalité vécue de l’autre devient aussi notre réalité. Grâce à l’empathie, nous pouvons comprendre l’autre sans utilisation d’aucun langage.
La pitié est la forme de l’empathie la plus intense.
« Fais ton bien avec le moindre mal d’autrui qu’il est possible » Rousseau
Nos cerveaux et neurones sont empathiques. L’homme est biologiquement programmé à comprendre son semblable et à l’imiter. Nous sommes tous des miroirs les uns pour les autres et nous nous renvoyons réciproquement nos émotions et intensions en tissant des liens avec les autres, en construisant progressivement notre personnalité sous l’influence des autres.
Pour être heureux il faut que les personnes qui nous entourent soient heureuses.
« Vivre pour autrui, ce n’est pas seulement la loi du devoir, c’est aussi la loi du bonheur » Auguste Comte
III-                Le poids du regard de l’autre
Dès que nous sommes en présence du regard de l’autre, nous agissons différemment.
Erwin Goffmann dans « la mise en scène de la vie quotidienne » -> rites d’interaction.
Norman Triplett -> phénomène de la facilitation sociale (se savoir en présence d’autrui améliore nos performances).
Expérience de Milgram qui montre qu’il peut être aisé de faire obéir un individu sous la pression d’une autorité.
« L’enfer, c’est les autres » Sartre
IV-               La connaissance d’autrui
Pour connaître l’autre, il faut faire ce qu’on peut appeler une dialectique entre le même et l’autre.
« Nous ne comprenons l’autre que par sa ressemblance à notre moi, à notre expérience acquise, à notre propre climat ou univers mental » Henri Irénée Marrou
La séparation des consciences rend à jamais inaccessible la communion totale de deux personnalités.
« L’homme est l’être qui peut sortir de soi, qui ne connaît les autres qu’en soi, et, en disant le contraire, ment » Proust
V-                 Les liens qui nous rattachent aux autres : les trois formes de l’amour
L’Eros :
Amour sous sa forme la plus passionnelle, désir, idéalisation de l’être aimé -> cristallisation par Stendhal
« Il n’existe pas d’être capable d’aimer un autre être tel qu’il est » Paul Valéry
La Philia :
Amour sans violence du désir physique, neutre, sans désir et sans passion.
Aristote distingue trois formes d’amitié :
-          L’amitié en vue de l’utile
-          L’amitié en vue du plaisir
-          L’amitié parfaite (philia teleia)
« Parce que c’était lui, parce que c’était moi » Etienne de la Boétie
L’Agapé :

Amour pour le prochain, charité. 

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