dimanche 5 février 2017

Philosophie, L'inconscient, Terminale ES

L’inconscient
I-                    Les opérations inconscientes du corps

A-     Les limites de la conscience
Une quantité innombrable d’opérations se déroulent en nous à chaque instant et notre conscience n’a accès qu’a une partie infime de ces opérations
« Nous sommes automates autant qu’esprit » Pascal      
B-      Le seuil de conscience
Seules les sensations assez fortes pour intéresser notre conscience accèdent à elle. C’est ce qu’avait déjà observé Leibniz en analysant le phénomène des « petites perceptions ».
C-     Le perfectionnement de soi par la discipline des opérations inconscientes
« La conscience quitte l’endroit où elle n’est pas requise » William James
Dans toute activité, c’est en rendant le plus possible les tâches simples inconscientes et en laissant une place importante à la conscience pour les tâches complexes que l’on peut progresser.
Le perfectionnement de soi passe nécessairement par la domestication intelligente de nos opérations inconscientes. Le moi subliminal est plus important que le moi conscient.
II-                  La théorie freudienne de l’inconscient
D’après Freud, l’inconscient n’est pas seulement une absence de conscience, il s’agit d’une force psychique positive, active et dynamique.
A-     Topique de l’inconscient

-          Le ça désigne le pôle pulsionnel du psychisme, tous nos désirs y sont cachés, il est chaotique et tyrannique. Il cherche la satisfaction de ses pulsions par tous les moyens possibles.
-          Le surmoi désigne l’instance de contrôle qui détermine si un contenu mental doit être censuré ou rendu conscient, il filtre les désirs et les refoule. Ce refoulement n’est jamais complet, on retrouve les pulsions transfigurées dans les rêves et les actes manqués.
-          Le moi désigne le siège de notre personnalité, écartelé entre le ça et le surmoi.
« Le Moi n’est pas le maître dans sa propre maison » Freud
B-     Le principe de plaisir et le principe de réalité
Suivre le principe de plaisir, c’est laisser libre cours aux pulsions venues du ça et chercher sans restriction le maximum de satisfaction psychique.
Pour éviter la frustration de l’insatisfaction des désirs, le principe de réalité va nous forcer à nous adapter au monde extérieur en transfigurant nos pulsions. Importance de la sublimation qui est un processus consistant à réaliser nos désirs sous une forme symbolique et idéalisée.
C-     Le rôle fondateur de la sexualité infantile

D-     La thérapie psychanalytique
Par l’analyse des rêves et des actes manqués, les psychanalystes proposent de révéler le sens caché de nos pensées et de nos comportements.


III-                Critique de la théorie freudienne de l’inconscient

A-     La psychanalyse symptôme de la frénésie d’interprétation
« Il n’y a d’autres sottises au monde que de croire qu’une sottise est une pensée » Alain
« Les trois quarts des signes sont des cris de poulets morts » Alain
B-     La non-falsifiabilité de la théorie freudienne
D’après Karl Popper, une théorie ne peut être considérée comme scientifique qui si elle peut être potentiellement réfutée par des tests expérimentaux.
La théorie psychanalytique de Freud n’est justement pas réfutable.
C-     Mais alors, pourquoi les rêves ?
Pour archiver nos souvenirs dans notre mémoire, pour préserver et développer les voies nerveuses du cerveau.
IV-               Le déterminisme social inconscient
Marx a développé le premier l’idée de la « fausse conscience » en montrant que nos représentations du monde dépendent fortement de notre condition sociale.
Bourdieu formule la théorie de l’habitus qui repose sur l’idée que le sens du comportement social de l’individu est foncièrement inconscient.

« Le goût classe et classe celui qui classe » Bourdieu 

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