L’inconscient
I-
Les opérations inconscientes du corps
A-
Les limites de la conscience
Une quantité
innombrable d’opérations se déroulent en nous à chaque instant et notre
conscience n’a accès qu’a une partie infime de ces opérations
« Nous
sommes automates autant qu’esprit » Pascal
B- Le seuil de conscience
Seules les
sensations assez fortes pour intéresser notre conscience accèdent à elle. C’est
ce qu’avait déjà observé Leibniz en
analysant le phénomène des « petites
perceptions ».
C-
Le perfectionnement de soi par la discipline des opérations
inconscientes
« La conscience quitte l’endroit où
elle n’est pas requise » William James
Dans toute
activité, c’est en rendant le plus possible les tâches simples inconscientes et
en laissant une place importante à la conscience pour les tâches complexes que
l’on peut progresser.
Le perfectionnement de soi passe
nécessairement par la domestication intelligente de nos opérations
inconscientes. Le moi subliminal est plus important que le moi conscient.
II-
La théorie freudienne de l’inconscient
D’après Freud,
l’inconscient n’est pas seulement une absence de conscience, il s’agit d’une
force psychique positive, active et dynamique.
A- Topique de l’inconscient
-
Le ça désigne le pôle pulsionnel du psychisme,
tous nos désirs y sont cachés, il est chaotique et tyrannique. Il cherche la
satisfaction de ses pulsions par tous les moyens possibles.
-
Le surmoi désigne l’instance de contrôle qui
détermine si un contenu mental doit être censuré ou rendu conscient, il filtre
les désirs et les refoule. Ce refoulement n’est jamais complet, on retrouve les
pulsions transfigurées dans les rêves et les actes manqués.
-
Le moi désigne le siège de notre personnalité,
écartelé entre le ça et le surmoi.
« Le Moi n’est pas le maître dans sa
propre maison » Freud
B-
Le principe de plaisir et le principe de réalité
Suivre le
principe de plaisir, c’est laisser libre cours aux pulsions venues du ça et
chercher sans restriction le maximum de satisfaction psychique.
Pour éviter la
frustration de l’insatisfaction des désirs, le principe de réalité va nous
forcer à nous adapter au monde extérieur en transfigurant nos pulsions. Importance
de la sublimation qui est un processus consistant à réaliser nos désirs sous
une forme symbolique et idéalisée.
C-
Le rôle fondateur de la sexualité infantile
D-
La thérapie psychanalytique
Par l’analyse
des rêves et des actes manqués, les psychanalystes proposent de révéler le sens
caché de nos pensées et de nos comportements.
III-
Critique de la théorie freudienne de l’inconscient
A-
La psychanalyse symptôme de la frénésie d’interprétation
« Il n’y a d’autres sottises au monde
que de croire qu’une sottise est une pensée » Alain
« Les trois quarts des signes sont des
cris de poulets morts » Alain
B-
La non-falsifiabilité de la théorie freudienne
D’après Karl
Popper, une théorie ne peut être considérée comme scientifique qui si elle peut
être potentiellement réfutée par des tests expérimentaux.
La théorie psychanalytique de
Freud n’est justement pas réfutable.
C-
Mais alors, pourquoi les rêves ?
Pour archiver
nos souvenirs dans notre mémoire, pour préserver et développer les voies
nerveuses du cerveau.
IV-
Le déterminisme social inconscient
Marx a
développé le premier l’idée de la « fausse conscience » en montrant
que nos représentations du monde dépendent fortement de notre condition
sociale.
Bourdieu
formule la théorie de l’habitus qui repose sur l’idée que le sens du
comportement social de l’individu est foncièrement inconscient.
« Le goût classe et classe celui qui
classe » Bourdieu
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