dimanche 8 janvier 2017

Philosophie, Le Bonheur, Terminale ES

Le bonheur
I-              Définition du bonheur
                Le bonheur exprime un contentement valable dans la durée.
« Une hirondelle ne fait pas le printemps, non plus qu’une seule journée de soleil ; de même ce n’est ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur » Aristote.
                Aristote précise que le bonheur est le bien suprême de l’homme : il est recherché par tous les Hommes et derrière leurs objectifs divers et variés se trouve toujours l’idéal du bonheur.
II-           La thèse pessimiste : le bonheur n’existe pas
                Schopenhauer estime que l’homme est condamné à osciller, comme une pendule, de la souffrance à l’ennui. Pascal pense que l’homme est incapable d’atteindre le bonheur sur Terre (mais en Dieu) et que c’est la temporalité, notre incapacité à vivre pleinement dans le présent qui fait notre malheur.
« Nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais » Pascal.
III-         La conception négative du bonheur : la recherche ascétique de l’ataraxie
                Le bonheur peut se définir non pas par la présence positive d’un sentiment mais par l’absence de troubles. C’est l’ataraxie (contentement de ne pas éprouver de souffrance).
« Le bonheur, c’est le silence du malheur » Jules Renard.
A-     La critique de l’hédonisme vulgaire
                Les philosophes cherchant à atteindre l’ataraxie sont conduits à critiquer la recherche obsessionnelle des plaisirs. L’accumulation frénétique des plaisirs ne peut pas apporter la reposante sérénité recherchée par ces derniers.
B-     Le bonheur selon les épicuriens : l’hédonisme mesuré
                Les idées d’Epicure sur le bonheur (chercher un plaisir modéré) ont été résumées en quatre points fondamentaux, le tetrapharmakon :
-          Les dieux ne sont pas à craindre
-          La mort n’est pas à craindre
-          Le bonheur est accessible
-          La souffrance est supportable
                Nous devons distinguer les désirs vains qui doivent être supprimés des désirs naturels (nécessaires ou superflus).
C-     Le bonheur selon les stoïciens
                Leur distinction fondamentale ne se fonde pas sur la hiérarchie des désirs mais plutôt sur la distinction entre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l’est pas. Ce qui n’est pas en notre pouvoir, ce sont tous les évènements extérieurs, ce qui est en notre pouvoir, c’est tout ce qui concerne notre pensée.
Il faut nous forcer à aimer le réel tel qu’il est. Malgré la misère de notre condition, nous devons aimer notre destin (amor fati) pour atteindre l’ataraxie recherchée.

D-     Critique de l’idéal ascétique
                Les ascètes (Nietzsche) n’aiment pas la vie. Ils cachent leur dégoût pour celle-ci en adoptant un mode de vie pathologique qui légitime la faiblesse.
Mais plutôt que de se méfier des désirs, il vaudrait mieux les exalter et les vivre pleinement, comme André Gide, inspiré par Nietzsche, dans les Nourritures terrestres :
« Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité »  « Si notre âme a valu quelque chose, c’est qu’elle a brûlé plus ardemment que quelques autres ».
IV-        La conquête du bonheur par l’action
                On ne reçoit pas le bonheur, on le conquiert. C’est uniquement par l’action volontaire que l’Homme peut atteindre le bonheur.
« Faire et non pas subir, tel est le fonde de l’agréable » Alain.
V-           Du devoir d’être heureux
                Notre bonheur ne reste pas enfermé en nous, il rayonne vers les autres et contribue au bien-être de l’humanité. S’efforcer d’être heureux n’est pas seulement un idéal personnel, c’est aussi un devoir moral.

« Le bonheur, c’est la saveur même de la vie. Comme la fraise a le goût de fraise, ainsi la vie a le goût de bonheur » Alain. 

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