vendredi 13 mai 2016

Géographie Première ES

La France en villes

  • St Quentin-en-Yvelines
On se trouve à l'ouest de Paris dans la région Île-de-France. C'est une ville nouvelle autour de Paris. La politique des villes nouvelles a été lancée par l’État dans les années 1960. C'est une politique qui pour objectifs d'éviter la concentration urbaine et d'éviter un développement urbain multipolaire.

Étalement urbain : Processus de développement des surfaces urbanisées en périphérie des villes (origine de la périurbanisation).

Périurbanisation : Extension de la ville au-delà du pôle urbain. Il y a rupture du bâti. 40% au moins de la population du périurbain qui travaille dans le pôle urbain.

La périurbanisation se fait soit sous la forme de lotissement, soit par absorption des espaces urbanisés préexistant.
Aujourd'hui, de plus en plus de personnes vont s'installer en périphérie des villes, au-delà de la banlieue.
Cette extension spatiale des villes se fait au détriment des espaces ruraux. L'étalement urbain rend difficile le tracé de la frontière urbain/rural.
On a de plus en plus d'activités et d'équipements qui sont repoussés en périphérie des grandes villes dans le but de créer des emplois et créer de nouveaux espaces dynamiques. On a de « nouveaux centres » qui s'affirment sur les marges urbaines.

Centralité périphérique : concentration d'activités

Les aires urbaines deviennent polycentriques en vue de limiter les mobilités pendulaires.

Mobilité pendulaire : déplacement quotidien au sein des aires urbaines entre le domicile et le lieu de travail. Ces déplacements se font avec la voiture ce qui cause des embouteillages et de la pollution.

I/ Mouvement de population, urbanisation et métropolisation

A/ Les mouvements de population, une population française de plus en plus urbaine

La France compte aujourd'hui près de 66 millions d'habitants. La densité moyenne est de 115 hab/km². On a une inégale répartition de la population en France.

La France du vide = zones montagnardes, rurales (- de 50 hab/km²) :
  • diagonale du vide (Ardennes aux Pyrénées)
  • les alpes du sud
  • la corse
  • la Guyane
La France des pleins = fortement peuplée
  • le long des littoraux
  • dans les vallées fluviales (Rhône, Loire)
  • zones frontalières
  • les villes
Près de 80% de la population vit dans les villes (20% de l'espace national). Aujourd'hui, la répartition de la population est contrastée. Au XIXe siècle, la population était plus dispersée et homogène. Aujourd'hui, les contrastes se sont accentués avec l'urbanisation qui s'est développée avec la révolution industrielle qui a généré un exode rural.
Il y a donc un solde migratoire positif (arrivées supérieures aux départs) et un accroissement naturel (naissances supérieures aux départs).
La croissance de la population profite aux banlieues mais surtout aux espaces à la périphérie des villes.
Les classes moyennes quittent le centre ville ou la proche banlieue pour accéder à la propriété privée, un cadre de vie agréable et un espace extérieur plus grand et tout ça à moindres frais.

Il y a un mouvement continu de périurbanisation depuis 1975 → augmentation des mobilités pour le travail et les loisirs.
Les périphéries des villes accueillent des populations et des activités, équipements (zones commerciales, industrielles, stades …). L'étalement urbain est important ce qui entraîne une croissance spatiale.

B/ Un étalement urbain croissant

La croissance urbaine se fait en forme d'auréole le long des axes de communication à une distance de plus en plus éloignée de la ville centre. Elle atteint de 10 à 25 km pour les villes moyennes, de 40 à 60 km pour les métropoles régionales, + de 100 km pour Paris.
Avec cet étalement urbain, on constate le développement d'aires urbaines polycentriques (St Quentin-en-Yvelines).

Plate-forme multimodale : plate-forme qui combine différents modes de transports : aéroports, autoroutes, TGV …

Près de cette plate-forme se sont développés des industries, des commerces …

C/ La France, une armature urbaine déséquilibrée dans un contexte mondialisé

Dans les métropoles (Paris, Toulouse …) se concentrent différents types d'activités :
  • Des services de haut niveau (grandes entreprises)
  • des infrastructures de transport et de communication
  • des pouvoirs de commandement politiques et/ou économiques (sièges d'entreprises)
  • des équipements culturels de renommée (opéra …)
    Plus les métropoles sont importantes, plus ces éléments sont nombreux et variés (Euralille).
Les fonctions métropolitaines ne se trouvent pas seulement au centre des villes mais aussi en périphérie (Toulouse → aéroport, Airbus).

Une métropole est une ville d'un certain seuil démographique (200 000 hab min) qui dispose de fonctions de commandement, de fonctions stratégiques → haut niveau.

a) Les conséquences de la métropolisation

Il existe une concurrence accrue entre les villes, seules les métropoles peuvent jouer un rôle dans un contexte de concurrence européenne et mondiale.
L'urbanisation s'accompagne de la métropolisation qui a des conséquences sur l'armature urbaine.

Armature urbaine : Organisation hiérarchisée d'un ensemble de villes et de leurs zones d'influence. La zone d'influence d'une ville varie en fonction des services rendus : services quotidiens (poste, boulangerie → petite zone d'influence), services rares (bijoux de luxe, matériel de cardiologie → grande zone d’influence).

b) D'une armature urbaine macrocéphale à une armature urbaine polycentriques ?

Macrocéphalie : Caractérise un réseau urbain déséquilibré au profit d'une ville plus peuplée et puissante que toutes les autres villes du pays ou de la région.

L’agglomération parisienne est une métropole mondiale (zone d'influence mondiale). Seules deux villes en Europe sont classées métropoles mondiales : Londres et Paris. Pari continue à dominer largement les autres villes françaises (métropoles régionales et d'autres qui n'ont pas ce statut). Les métropoles régionales ont un poids démographique beaucoup moins important que Paris (Lyon et Marseille sont 7 fois moins peuplées que Paris).
Un tel déséquilibre ne se trouve dans aucun autre pays d'Europe. Mais depuis quelques décennies, les métropoles régionales sont très dynamiques. On constate un réel rattrapage dans certains domaines : les grands équipements, les services rares et les activités cultuelles.

L'armature urbaine tend donc à devenir polycentrique. Il y a une relative faiblesse des villes françaises par rapport aux villes européennes. Avec la réforme territoriale, les villes qui conservent le statut de capitale régionale devraient s'affirmer d'avantage.

    1. Les villes de cette armature urbaine, entre concurrence et coopération

Les petites villes connaissent une réduction de leurs services publiques (hôpitaux, tribunaux). Cette réduction se fait au détriment des plus grandes villes. Avec la métropolisation du territoire, les petites villes se trouvent fragilisées par la fermeture des services publiques.
Les métropoles régionales, pour renforcer leur attractivité, vont développer des grands projets urbains et améliorer leur desserte.
Lille s'est dotée d'un nouveau quartier d'affaires (Euralille) sur une ancienne friche industrielle. C'est un quartier ultra moderne avec des tours de bureaux donc des services de haut niveau (fonction de commandement). Ce quartier illustre la métropolisation de Lille. Le quartier est connecté au réseau TGV européen. Avec cette rénovation, Lille veut se donner une nouvelle image.

Pour renforcer leur attractivité (mise en place de labels, nouveaux quartiers, meilleur réseau de communication), il existe une concurrence accrue entre les villes et cela dans le cadre de la métropolisation du territoire.

Pour se développer, les villes vont mettre en avant leurs atouts (marketing territorial) dans le but de ramener des activités et donc des personnes.

Pour accéder au statut de métropole, certaines villes s'associent et coopèrent (Nancy-Metz), certaines coopérations sont transfrontalières. Cette métropolisation créé des inégalités entre les villes mais cela créé également des inégalités à l'intérieur des villes.

III/ Comment réduire les fractures socio-spatiales en ville ?

A/ Des disparités socio-spatiales dans toutes les parties de l'aire urbaine

Dans la ville centre il y a opposition entre un centre-ville embourgeoisé où habitent des cadres supérieurs et des quartiers populaires.où peuvent y avoir des travaux de rénovation ou de réhabilitation.

Gentrification : Processus de retour des populations aisées dans les quartiers centraux des villes après la rénovation/réhabilitation de l'habitat.

Dans les banlieues là aussi il y a des contrastes socio-spatiaux, la banlieue chic s'oppose à la banlieue populaire. Beaucoup de grands ensembles sont classés ZUS (zone urbaine sensible). Ces ZUS connaissent un taux de chômage, prêt d'un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, il y a une forte concentration de population étrangère, un taux de délinquance nettement supérieur à la moyenne nationale, il y a aussi beaucoup de familles monoparentales.
Ces ZUS concentrent tous les problèmes urbains.
Dans le périurbain, on peut constater un espace fragmenté, un périurbain subi et choisi.

Dans la ville, on a des fractures socio-spatiales. Cette fragmentation s'observe dans les différentes parties de l'aire urbaine.

Ségrégation socio-spatiale : mise à l'écart de groupes sociaux dans l'espace de la ville. Cela s'explique par la métropolisation et l'étalement urbain.

B/ Les politiques de la ville, une solution efficace pour réduire la fracture socio-spatiale ?

Politiques de la ville : ensemble de mesures prises depuis 1977 en faveur des quartiers jugés en crise.

Renouvellement urbain : opération de revalorisation d'un quartier.

Il y a destructions de grands ensembles, création d'espaces verts, développement de la mixité sociale. Mais toutes les personnes ne peuvent rester sur place et le relogement pose problème. Il y a aussi développement des activités économiques (tertiaire) ce qui a pour but de limiter les déplacements liées au travail.

SCOT : Schéma de cohérence territoriale. C'est un document d'orientation intercommunale. Un document qui défini les grandes lignes en matière d'habitat, d'économie, de préservation des ressources environnementales pour les 15 prochaines années.

C/ La ville durable, un moyen de réduire les fractures spatiales ?

Agenda 21 : document qui fixe un projet de territoire pour 10 ou 15 ans, basé sur les 3 piliers du développement durable.

Les villes mettent en place des écoquartiers où sont recherchés la mixité sociale et économique, un urbanisme de haute qualité environnementale pour une ville dense. Mais ces quartiers concernent peu de personnes et sont peu accessibles financièrement.
Les modes de transports collectifs se développent pour limiter l'usage de la voiture, l'intermodalité des transports est renforcée.

Intermodalité : utilisation combinée de différents moyens de transports.





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