lundi 5 juin 2017

Histoire, L’échelle de l’Etat-nation : gouverner la France depuis 1946 Etat, gouvernements et administration. Héritages et évolutions, TES


L’échelle de l’Etat-nation : gouverner la France depuis 1946 Etat, gouvernements et administration. Héritages et évolutions

A la Libération, le  GPRF, dirigé par de Gaulle et des hommes issus de la Résistance, souvent de gauche (et notamment de nombreux communistes), gouverne le pays en attendant l'adoption d'une nouvelle constitution. Dès 1944, le droit de vote est accordé aux femmes, ce qui témoigne d'une volonté de changement et de modernisation de la société française. En effet,  les ambitions des membres du GPRF sont d'établir une nouvelle gouvernance de la France, éloignée de la corruption et de l'inefficacité de la politique  des  années de l'entre-deux-guerres, qui avaient affaibli la France et l'avait rendue vulnérable face à la menace nazie. Pour cela, le GPRF veut renforcer l'État et l'administration, en adoptant une nouvelle constitution.
Comment la gouvernance de la France a-t-elle  évolué  depuis 1945, dans un pays de moins en moins en phase avec ses dirigeants ?
Après avoir vu le mode de gouvernance de la France au cours de la IV° République (I), nous verrons qu'au temps du général de Gaulle, le rôle de l'État et de l'administration va évoluer (II). Les difficultés de la gouvernance française depuis 1974 seront abordées dans une troisième partie.

I.                    Le mode de gouvernement entre 1946 et 1958
A.      Héritage et administration

L'originalité de la France tient au rôle central accordé à l’État. Dès le Moyen Age, le roi de France s’entoure d’une cour de fonctionnaires chargés d’administrer le royaume. Sous louis XIV, la centralisation du pouvoir s’accentue : toutes les décisions partent du pouvoir central, basé à Versailles. Les nobles de province sont invités à la Cour et réduits à l’état de figurants. Le rôle du pouvoir central augmente encore du temps de la Révolution française : les grandes décisions révolutionnaires (liberté de la presse) sont prises à Paris et elles s’appliquent sur l’ensemble du territoire. A cette date, la langue française devient officielle, et la convention montagnarde tente d’interdire la pratique des dialectes, sans succès. On parle de politique jacobine. (Doctrine qui tend à organiser le pouvoir de façon centralisée et à le faire exercer, par des hauts-fonctionnaires appelés technocrates, de façon uniforme sur l’ensemble du territoire). La politique jacobine se renforce  avec Napoléon 1° qui quadrille le territoire français avec des préfets et sous-préfets chargés de faire appliquer les décisions prises à Paris dans chaque département. C’est notamment vrai pour l’armée et l’école. La tradition jacobine se poursuit jusqu’à la II° Guerre mondiale, au cours de laquelle la France est vaincue et ruinée. Au sortir de cette guerre, en 1946, le GPRF réunit des ministres souvent issus de la Résistance. Habitués à la tradition jacobine, ils comptent prendre des décisions  énergiques qui puissent s’appliquer à l’ensemble du territoire. Aussi, le GPRF compte  s'appuyer sur des fonctionnaires compétents et pour cela, elle crée  une école pour former les grands serviteurs de l'État : il s'agit de l'ÉNA, une école qui forme les hauts fonctionnaires sur concours. Cette école est, à l'époque,  basée à Paris.

B.      La place de l'État et du gouvernement

Le contexte politique de la IV° République : le pouvoir du président de la République symbolique, comme en Allemagne. Le président du Conseil (= 1° ministre) est responsable devant l'Assemblée nationale → Politiquement, le pays est dirigé par des partis de centre-gauche. Mais le pouvoir exécutif est fragile : on compte 18 gouvernements en 12 ans. On parle d'instabilité ministérielle. Cette instabilité concerne surtout l'identité  du chef du gouvernement. Dans les faits, ce sont des partis plutôt centristes qui gouvernent dans le cadre de gouvernement de coalition. Ainsi robert Schuman reste ministre des affaires étrangères pendant 4 ans, mais il est aux ordres de 7 présidents du Conseil différents. De mêmes, les préfets restent stables.


C.      Les grands domaines d'action de l'État

L'urgence en 1945 est de remettre en marche un pays traumatisé et ruiné par la guerre. 3 priorités : protéger, reconstruire, former les élites  




1.       Protéger : la Sécu

La Sécurité sociale est adoptée par le GPRF en 1945: il s'agit d'une protection contre les risques appelée : "Sécurité sociale". On parle en France d' « État providence ». Accidents du travail, vieillesse, maladie, chômage sont assurés  = Gros progrès social, surtout vu le  niveau de la santé en 1944. Même s'il s'agit d'une idée d'inspiration communiste, on peut remarquer que le monde entier entre dans une logique de protection sociale en 1945 (National Health Service en Grande-Bretagne. Là-bas, le mot "État-provdience se dit "Welfare State")

2.       Reconstruire : bâtir, planifier, nationaliser

"Bâtir" : Importance du MRU en 1945 (Min. reconstruction et urbanisme) : construire des bâtiments, et ce pour 3 raisons : à cause des destructions liées à la guerre (20% des logements sont détruits), à cause de l'explosion démographique (début du baby-boom, vers 1942-43), à cause de l'insalubrité de certains logements (habitat ouvrier de la fin du XIX°)

3.       "Nationaliser"

"Le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés"  = influence de l'URSS, car le GPRF  est composé de ministres  communistes. Liste des entreprises nationalisées : RATP, Banque de France. Avantages : meilleure protection des salariés. Inconvénient : gestion plus coûteuse et souvent moins pragmatique de l'entreprise

4.       Planifier

Le CNR, dans son programme de mars 1944  proposait   "une organisation rationnelle de l'économie" → Le CNR est influencé par les communistes = organisation d'un plan quinquennal comme en URSS, pour indiquer les priorités pour l'État. Le 1° plan quinquennal insiste sur le développement de l'industrie lourde : acier, charbon, construction ferroviaire : très soviétique.

On remarque que la reconstruction est centralisée (comme en URSS) : les grandes décisions sont prises à Paris. : Construction de bâtiments publics, plan quinquennal et nationalisations. L'administration locale se limite aux décisions communales. La France reste un État centralisé.

Bilan de la gouvernance de la France sous la IV° République : Succès de la Sécu, de la reconstruction, du 1° Plan quinquennal. Redémarrage économique, grâce au plan Marshall. La IV° République enregistre de nombreux succès. Pourtant, le régime est impopulaire à cause des guerres et de l’instabilité ministérielle.  
Résultats : absence de regrets devant la disparition de la IV° République en octobre 1958 : référendum : 82.6% de Français adoptent la V° République.

II. Le mode de gouvernement de 1958 à 1974

De Gaulle a été rappelé par le gouvernement de la IV° pour mettre fin à la Guerre d'Algérie.  Il  réalise  2 mandats  entre1958 et 1969 : 1958-1965 et 1965-1969.  Puis, mandat de Pompidou, héritier spirituel du gaullisme,  de 1969 jusqu'à sa mort en 1974.

A.  La place de l'État et du gouvernement

La Constitution de 1958 est à l'image du souhait de de Gaulle : un pouvoir exécutif fort, centré sur le Président de la République : ce dernier peut dissoudre l'Assemblée nationale, il nomme le Premier, il consulte les Fra par référendum, il est le chef de l'Armée. Le  président a le rôle d’arbitre, de l’homme au-dessus des partis : il s’occupe des relations étrangères, de l’armée, et des grandes orientations politiques : exemple : « restaurer la grandeur de la France », leitmotiv de de Gaulle

B. Les grands domaines d'action de l'État

Sous de Gaulle, l'État intervient beaucoup. On est loin de la droite libérale américaine ("laisser faire"). De Gaulle fait partie de la droite "interventionniste" : 4 domaines d'action : Industrie,  éducation, aménagement du territoire, culture

1. La politique industrielle (très loin du libéralisme, car volonté de grandeur de DG)

Volonté d’indépendance énergétique: développement d’un programme gazier pour permettre à la France d’acquérir l’autonomie énergétique. Époque de « grands projets industriels » pour moderniser la France: le poids du plan quinquennal se fait sentir: Exemples: programme de centrales nucléaires (Fessenheim) → succès
D’autres projets sont pilotés depuis l’État pour assurer la grandeur de l’État: Programme de l’entreprise nationale « Sud-Aviation » La Caravelle est alors le symbole de la modernité industrielle de la France. Cette intervention de l'État fait un peu penser à l'URSS. + programme de prestige: le paquebot « France », l'avion Concorde, en partenariat avec les Britanniques.
Un échec: le programme informatique à la française "Bull" fait un flop
2. La politique scolaire

L’ordre scolaire, mis en place sous la IIIe République, est profondément transformé au début de la Ve République.  Un constat : Vétusté des écoles, qui n'ont souvent pas évolué depuis Jules Ferry (1881). Il faut construire des groupes scolaires et des campus universitaires.
De +, Augmentation de la natalité. Baby-boom. Il faut construire des écoles maternelles à tout-va.
De +,  En 1959 la réforme Berthoin (Jean Berthoin est ministre de l'Education nationale) prolonge l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans pour les enfants nés en 1953. Il décide de ne plus construire que des lycées mixtes. Résultat sous De Gaulle le nombre de bacheliers est multiplié par trois.
3.  L’aménagement du territoire 
Il s'agit d'une nouvelle mission pour l’État: prise de conscience des effets pervers de la centralisation et dénonciation de la macrocéphalie parisienne: création de la DATAR chargée de mieux équilibrer le territoire: retenons 4 pistes
-          création de « métropoles d’équilibre »  comme Nantes, Bordeaux ou encore Aix-Marseille, pour apporter un contrepoids à Paris.
-          Création  de deux « ZIP » : Dunkerque et Fos =  deux investissements utile, même s’ils rappellent  les grands plans de l’URSS.
-          La DATAR entend également protéger et aménager les zones rurales les plus fragiles, et instaure à cet égard les parcs naturels régionaux à partir de 1967 (la Vanoise)
-          Dans le même sens elle favorise l'aménagement touristique de certains littoraux, comme celui du Languedoc-Roussillon
4. Nouveauté : intervention culturelle de l'État

Ministre de la culture Malraux, chargé d’encourager la création artistique. Pour de Gaulle la politique culturelle est un outil de la grandeur. Malraux développe la politique de préservation du patrimoine avec la loi de 1962 dite "loi Malraux" qui fixe une définition extensive du patrimoine considéré dans son environnement. Exemple : le quartier des tanneurs à Colmar. Il accorde aussi son soutien aux expositions, aux théâtres (avec une augmentation des crédits pour le TNP) et au cinéma.
Synthèse : Les politiques industrielle, culturelle, scolaire et territoriale sont décidées directement depuis l'Élysée : la France reste un État très centralisé.
C. Les limites de la gouvernance gaullienne
1. Limite politique
50 ans après, avec le recul, on tend à idéaliser les mandats de Gaulle, , mais le vieux général est contesté.  En 1965, sa réélection est moins triomphale que prévue : il est  réélu au second tour : lassitude des Français à l'égard d'un homme perçu comme hautain.
La crise de mai 68 bouscule l'image de de Gaulle! Déroulement: la crise étudiante, jusqu'au 13 mai, est déjà très vive: elle désacralise l'institution présidentielle. ("Charlot des sous !")  + revendications pour + de liberté. A partir du 13 mai, la crise sociale menace l'économie du pays.
Mai 68 montre une cassure de l'opinion publique : un public étudiant massivement contre le pouvoir "10ans, ça suffit" et contre toute forme de pouvoir "il est interdit d'interdire». En revanche, la France profonde reste derrière de Gaulle : dans les campagnes, le mouvement de mai 68 est perçu comme un caprice d'enfants gâtés qui menace l'équilibre du pays.
2. Limites économiques 
Des dépenses de prestige, décidée parfois au mépris de la rentabilité économique : exemple : le Concorde ou le France. La politique nucléaire de la France n’est pas envisagée dans sa globalité (coût du démantèlement sous-estimé)
3. Limite administrative 
Une administration centralisée, déconnectée, qui reproduit les mêmes élites. Avec l’Europe se rajoute une autre forme de gouvernement supranationale, qui se heurte aux volontés nationalistes de de Gaulle.
III. Le mode de gouvernements depuis 1974
A. La place de l'État et du gouvernement
Peu d'évolution au niveau des institutions. Principal changement = droit de vote accordé à 18 ans en 1974, pour rajeunir le corps électoral. Autre réforme institutionnelle majeure : adoption du quinquennat en 2000, pour limiter les risques de cohabitations, en faisant correspondre le vote législatif avec le vote exécutif. Cette 3° partie correspond aux mandats de VGE (1974-1981), du centre-droit, puis de Mitterrand 1981-1995, de gauche. Puis, Chirac (1995-2007), et  Sarkozy (2007 à 2012), de droite. Hollande (2012) marque le retour d'une politique de gauche.
B. Un État qui se désengage dans de nombreux domaines
1. Un État qui se désengage de l'économie
Les nationalisations de Mitterrand en 1981 ont été très critiquées. Elles sont allées à contre-courant d’une tendance de fond depuis les années 1970 : le désengagement de l’État. (Les élections de Thatcher en 1979  et de  Reagan en 1981) Le tournant  a lieu en 1986, lors de la cohabitation du président Mitterrand avec son Premier ministre de droite Chirac : constat du Premier ministre Chirac en 1986 : l'excès d'État est néfaste : les entreprises sont moins libres de s'organiser (surtout celles confrontées à la concurrence) et elles coûtent cher à l'État. Chirac lance un programme de privatisations qui va durer 20 ans (Exemple TF1).
2. Un État qui se désengage du social
Le déficit de la Sécu semble impossible à résoudre : seulement 3 années d'équilibre depuis 1989. Lié à la hausse du chômage et au rallongement de l'espérance de vie, qui augmente les dépenses maladies et les pensions de retraites. De nombreux abus sont difficiles à combattre. Exemple : transport sanitaire en ambulance, taxi ou Véhicule sanitaire léger : abus de 500 millions d’euros par an
Conséquences : hausse de l'endettement de l'État. Déremboursement de certains médicaments, hausse des frais hospitaliers et hausse de l'âge de la retraite (65 ans, puis 60 ans en 1981, puis 62 ans et négociations en cours pour rallonger cet âge de la retraite à 65 ans).
3. Un État qui se décentralise
Une idée se développe dans les années 1980 : Lutter contre le jacobinisme. Doctrine qui tend à organiser le pouvoir de façon centralisée et à le faire exercer, par des hauts-fonctionnaires appelés technocrates, de façon uniforme sur l’ensemble du territoire.
L’ENA est décentralisée ! Mais la décision, prise par Mitterrand,  de déménager la prestigieuse école à Strasbourg est mal vécue par  les énarques, car ils sont attachés à Paris, une ville d' où ils peuvent plus facilement établir des réseaux et des contacts pou leur carrière future. L'idée de Mitterrand était de familiariser les hauts fonctionnaires avec l'idée européenne, dont Strasbourg est la capitale.
Politique de 1982 : accorder des compétences aux régions : les conseils régionaux (gestion des lycées) et des départements (gestion des collèges) : 1° vraie politique en faveur des collectivités locales. Mais les compétences régionales restent très limitées, si on les compare aux pays fédéraux comme l'Allemagne (Les Länder ont leurs propres lois, leurs propres programmes scolaires etc.). A partir de 1982, les régions vont gérer des compétences autrefois dévolues à l'État : lycée, et culture. Exemple : Le Louvre de Lens. Autres  innovations : Vulcania (Auvergne), Futuroscope (Poitou-Charentes) etc. But : que Paris ne cumule pas tous les lieux culturels.
Reproche fait à cette décentralisation : elle permet à Paris de faire des économies et oblige les collectivités locales à engager de nouvelles dépenses. Exemple : le RSA : Compétence du département, mais le budget relatif à cette compétence est insuffisant. Oblige le département à augmenter les impôts locaux (Taxe d'habitation et taxes foncières).
4. Malgré tout, un État qui reste actif sur le plan culturel
Depuis de de Gaulle, la culture implique les chefs de l’Etat : « Centre Pompidou » ou « opéra Bastille » (Mitterrand). + Financement d’un cinéma français etc. C'est le Principe d'exception culturelle française.
Autre exemple : le musée des Arts premiers du quai Branly = vœu de Chirac. Mais depuis 2008, les difficultés budgétaires de l'État l'empêchent de mener une politique culturelle ambitieuse.
C. Un Etat qui cherche à réformer son mode de gouvernance
A partir des années 1970, les sondages rendent régulièrement compte de l'état de l'opinion publique. Chaque président, depuis VGE, a battu des records d'impopularité, qu'il soit de droite ou de gauche. La  population est en effet  devenue défiante avec les politiques, issus du même moule (l’ENA) et qui manquent d’originalité et/ou d’audace pour redynamiser la France. L'ENA : rend en effet  les élèves très bons dans la connaissance du droit et du fonctionnement politique, mais elle  pas à comprendre le peuple, ni l'art de prendre des mesures exceptionnelles. Doc.4 p.299 montre que de nombreuses personnalités politiques sortent de l'ENA, de la droite comme de la gauche. Ce sont souvent des enfants d'énarques : on parle de "reproduction des élites". Sarkozy aurait pu être camarade de Hollande. Ces élus donnent l’impression d’être des privilégiés, alors que la crise et le chômage font des ravages sur le plan social.
Autre responsable de ce désenchantement : Un système d’élection qui fait reposer les responsabilités de la gouvernance de  l’État sur les épaules d’un seul homme. Avec le risque d’être déçu lorsque l’homme ne respecte pas toutes les promesses qu’il a faites. Beaucoup de Français ont  alors l’impression que « le gouvernement ne fait rien », pour permettre au pays de retrouver le plein-emploi. L’état de crise permanent entraîne la morosité de l’opinion publique, qui est alors séduit par le vote extrémiste.
Beaucoup rêvent d’une nouvelle gouvernance de la France : Certains désirent une réforme du droit de vote : permettre un vote plus complexe dans lequel l’électeur évaluerait chaque candidat.

D’autres veulent faire de la politique autrement, en réhabilitant la démocratie de proximité. C’était l’objectif des protestataires du mouvement  "Nuit debout " en 2016, place de la République, mais le projet n’a pas abouti. Le plus proche de ces idéaux est le candidat Mélenchon, qui rêve d’adopter une "VI° République", qui  débarrasserait la France  du système présidentiel actuel, qu’il juge mauvais.

La gouvernance française a été très interventionniste de 1945 aux années 1980. Cet interventionnisme a été fructueux sur le plan social, vu que la Sécu a permis de mieux soigner les Français, et sur le plan économique, car l'interventionnisme économique français (plan quinquennaux, interventionnisme industriel) a permis, malgré des erreurs, à la France de se moderniser. Mais l'État s'est désengagé de notre vie politique depuis 30 ans. Ce désengagement engendre du dépit. Beaucoup de Français sont amers vis-à-vis de l'action politique française, ce qui les détourne de la vie politique. L'éviction des partis classiques dès le 1° tour (PS et Républicains) est le signe que les Français souhaitent que la gouvernance de la France se fasse autrement.

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